Nous décrivons les filtres logiques par lesquels les interprétations d'un même ensemble d'informations peuvent différer et produire des perceptions et des croyances divergentes, voire antagonistes. C'est donc un outil qui permet de mieux comprendre nos propres perceptions et celles des autres ; c'est pourquoi nous voulons qu'il soit accessible au plus grand nombre.
Le contenu est publié progressivement et simultanément sous deux formes :
- À l'écrit dans nos dossiers en ligne savamment illustrés.
- En audio dans un podcast sur le site lafolletheorie.com
II - systèmes et mentalités
B - les trois centres de discernement élémentaires
1. Le BON
Les personnes qui perçoivent plus le BON conçoivent le monde en termes d’incarnations (configurations : êtres, objets, 3D) et d'actifs (transitions : statuts, états, actions, possessions, 4D).
Ce sont les discernements originellement apparentés à la couche de cerveau primitive, apparue chez les reptiles, dont l'activité concerne la survie, la perpétuation (reproduction), la préservation et la croissance de la vie matérielle, l'abondance, la sécurité, l'activité, la mobilité, les comportements vitaux, etc. Plus largement que l'instinct, c'est le traitement des informations à l'échelle des corps (matière, masses, forces), avec des préoccupations focalisées dans le présent ou liées aux enjeux immédiats, dans la mesure où elles sont liées à des processus concrets tels que la production, l'acquisition, la conservation et l'usage de biens à la disposition des individus.
Les personnes dont la mentalité est dominée par le BON ont tendance à baser leur relations sur la considération (statut, état). Dans leurs interactions sociales elles prennent en compte avant tout les rapports de pouvoir (hiérarchies, capitaux, force physique) et de perpétuation tels que la famille, l’abondance matérielle et la sécurité.
Pour des personnes qui verraient le monde uniquement à travers le BON, il n’y aurait pas d’autre vocabulaire perceptif que ce qui est incarné. Le divin, comme tout autre aspect de la vie, ne pourraient être appréhendés et conçus autrement.
En terme spirituel, la tendance du BON est de figurer le divin de façon incarnée, dans des êtres ou des objets au statut élevé, aux capacités surnaturelles, omnipotents et possédant la création (dieux, divinités, anges etc.). Une grande force de subordination est ressentie, qui conduit à une profonde révérence envers les êtres disposant de la puissance («Dieu a fait l’homme son image»).
En terme politique, le BON (perception des individus et capitaux) correspond à l’idéologie conservatrice (mentalité dite "de droite") axée autour de l’être (3D) puissant (4D) : Propriété et entreprises privées, action individuelle. Il valorise les gens avec du statut, des possessions importantes et de la poigne dans l’action.
À l'échelle de la matière (l'instinctif, le concret), les notions de positif et de négatif sont considérées en rapport avec la perpétuation de la vie incarnée et exprimées dans les champs lexicaux du bien et du mal : bon et mauvais, bienfaisant et maléfique, bénéfique et nocif, profitable et funeste. D'où le mot BON attribué à ce centre de discernement.